Sainte Hildegarde de Bingen, docteur de l’Église

 

Sainte Hildegarde de BingenElle était d'une noble famille germanique. Très jeune, on la confie au couvent de Disibodenberg. Devenue abbesse, elle s'en va fonder une autre communauté à Bingen puis une à Eibingen.

De son extrême sensibilité et de sa santé fragile elle sut tirer des trésors pour comprendre les secrets de la nature, et pour affiner son art de la pharmacologie et de la médecine au bénéfice de beaucoup. Femme hors du commun, lectrice assidue des Écritures qu’elle ne cessait de méditer, elle alla jusqu’à prêcher l’Évangile au cours de ses voyages, près d’un siècle avant François d’Assise, ne faisant que suivre la voix intérieure qui la poussait à le faire ; elle promut le renouvellement spirituel du monachisme de son temps et fut toujours disponible à servir les malades en apaisant leurs souffrances. Dans toutes ces activités, Hildegarde ne délaissa jamais ses filles spirituelles : elle continua jusqu’au bout à suivre, une à une, toutes les moniales des monastères qu’elle avait fondés ; elle s’y appliqua avec une douceur et une sensibilité qui égalaient la force et la fermeté dont elle avait fait preuve dans ses admonitions et ses conseils aux puissants de son époque. Sur l’injonction de saint Bernard de Clairvaux, Hildegarde mit par écrit le fruit de sa contemplation du monde, tel qu’elle l’avait conçu dans ses visions, laissant à la postérité au moins un peu de la sagesse dont elle avait vécu et à laquelle elle avait donné corps dans son long cheminement humain et monastique.
En 1179, elle décède au monastère de Rupertsberg, près de Bingen à 81 ans.