4) Les opposants à la PMA sans père se mobiliseront le 6 octobre à Paris

Article de « Famille Chrétienne » 24 juillet 2019

 

Une « conférence de presse unitaire » réunissant une quinzaine d’associations opposées au très controversé projet de loi bioéthique avait lieu ce mercredi 24 juillet, à Paris, jour de la présentation dudit projet de loi en conseil des ministres. Parmi ces associations, quelques noms bien connus tels que La Manif Pour Tous, l’association Juristes pour l’Enfance, les AFC, ou encore, Alliance Vita.

Au cœur de ce projet de loi, bien sûr, l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA). Jusque là réservée aux couples hétérosexuels souffrant d’infertilité, le recours à une PMA, si la loi était votée, deviendrait aussi possible pour les couples de femmes et pour les femmes seules. « Notre gouvernement a un comportement jusqu’au-boutiste. Il y a eu des Etats Généraux de la bioéthique, et 83% des Français se sont exprimés, à cette occasion contre la PMA. Le gouvernement n’en a pas tenu compte ».

Autre point majeur de cette réforme : le remboursement total de la PMA par la Sécurité sociale. Le Docteur Jean Lampert, président du Collectif pour le respect de la médecine, évoque à ce propos le code de déontologie des médecins. « Le rôle de la médecine, pour nous médecins, est de soigner les pathologies. Elle doit respecter un code de déontologie qui honore la profession et pour laquelle nous avons prêté serment, déclare-t-il. Notre collectif alerte sur le risque de détournement de la médecine. La PMA a un coût. Celle-ci se fera non seulement au détriment du contribuable, car ces actes seraient remboursés par la sécurité sociale, mais aussi au détriment des malades eux-mêmes que l’on fera patienter davantage. Nous considérons qu’utiliser la médecine pour contenter un droit à l’enfant et pour des personnes ne souffrant pas d’infertilité, s’oppose à notre code de déontologie. »

Autre mesure phare de ce projet de loi controversé : la levée « partielle » de l’anonymat du donneur de gamètes. Les enfants nés de PMA pourraient ainsi, dès leur majorité, accéder à des données « non identifiantes » comme l’âge ou les caractéristiques physiques du donneur. L’identité complète du géniteur ne pourra être cependant révélée qu’avec l’accord de ce dernier. Une aberration, pour Aude Mirkovic, de l’association « Juristes pour l’enfance ». « Qui peut sérieusement considérer que l’information sur le nom et le prénom du géniteur, à 18 ans, pourrait remplacer l’absence d’un père ? », fustige-t-elle. De son côté, le porte-parole du collectif des Maires pour l’enfance, dénonce une privation, pour certains de nos concitoyens, « d’une part de leur humanité ». 

Pour toutes ces raisons, la quinzaine d’associations réunie ce jour appelle à une mobilisation de taille dimanche 6 octobre après-midi, à Paris. « Nous exprimons ensemble notre volonté d’affirmer une fois encore que ce n’est pas parce que la science « peut » modifier l'être humain qu'elle le « doit », conclut Franck Meyer. C’est ensemble que nous donnons rendez-vous à tous les Français qui partagent nos inquiétudes le dimanche 6 octobre après-midi à Paris. Marchons enfants ! Voilà l’appel que nous lançons. L’avenir compte sur nous, nous le croyons ».